Étiquette : Stress

  • Est-ce urgent ou important ?

    Il s’agit là d’une question cruciale lorsque nous devons prioriser nos propres activités, au regard des ressources et du temps que nous avons. Or, le stress naît parfois du sentiment d’être submergé par les tâches qui nous incombent, et ce, qu’elles nous incombent réellement, ou qu’il s’agisse d’une situation perçue.

    Portrait officiel du président Eisenhower, 1959

    Cette impression d’obstacle devenant insurmontable peut en particulier venir d’un manque de priorisation, et donc d’une tentative de tout traiter de front,  sans distinction. C’est face à ce type de situations que nous pouvons nous tourner vers un outil attribué au président Eisenhower (1890-1969), nommé : la matrice d’Eisenhower.
    Elle serait en fait tirée d’une de ses citations :

    « Ce qui est important est rarement urgent et ce qui est urgent rarement important. »

    Comme le laisse présager le titre de cet article, cette matrice se base sur la distinction entre les notions d’urgence et d’importance.

    L’urgence

    L’urgence d’une tâche est liée à l’échéance de réalisation de celle-ci, au regard du temps nécessaire pour la réaliser. Plus l’échéance est proche de la fin de réalisation, plus la tâche est urgente.

    Simple non ?

    Dans les faits, il ne faut surtout pas confondre ici la charge que représente une tâche, et le délai sous lequel elle peut être  livrée. (Cette question fera peut-être l’objet d’un futur article).

    En bref, l’urgence d’une tâche est finalement une notion assez objective (la notion d’objectivité mériterait elle aussi un article à part entière).

    L’importance

    L’importance d’une tâche est liée à l’impact que l’on attribue à sa réalisation. Dans cette évaluation, il peut être plus facile d’estimer l’impact que l’on attribue au fait de ne pas réaliser la tâche.

    En bref, l’importance d’une tâche relève d’une estimation personnelle (ou partagée). Il s’agit donc d’une notion pleinement subjective.

    La matrice d’Eisenhower

    Sur la base de la distinction entre la notion d’urgence et celle d’importance, Dwight D. Eisenhower a établi une matrice lui permettant de :

    • prioriser les tâches qu’il réalisait
    • de déléguer les tâches sur lesquelles il n’était pas le plus légitime
    • garantir indirectement la qualité de réalisation des tâches
    Matrice d’Eisenhower

     

    Ainsi, cette matrice préconise :

    • d’éliminer toutes les tâches identifiées comme ni urgentes, ni importantes. Contre-intuitivement, il s’agit peut-être de l’étape la plus importante. Lorsque l’on est submergé et que l’on ne priorise rien, combien de tâches monopolisent notre temps, sans pour autant apporter de valeur ?
    • de déléguer les tâches urgentes estimées peu importantes. Il s’agit là d’une façon de s’assurer que notre temps est focalisé sur les tâches sur lesquelles nous sommes le plus légitime. Il existe d’autres modèles de délégation basés sur d’autres critères, mais celui-ci est celui d’Eisenhower.
    • de planifier les tâches non-urgentes, mais estimées importantes. En bref, les tâches pour lesquelles l’échéance n’est pas encore connue, ou suffisamment éloignée, doivent être planifiées afin d’être réalisées dans les meilleures conditions, en vue d’une qualité sans compromis.
    • de prendre en charge personnellement et rapidement la réalisation des tâches estimées à la fois urgentes et importantes.

     

    En résumé, cette matrice est une aide à la priorisation, et une bonne priorisation est une source d’apaisement et d’efficacité. Alors ? La lecture de cet article était-elle importante et/ou urgente ?

     

    Merci Alexandre pour ta relecture.

  • « Bien-être et travail » du 26/05/2016

    Michel Cymes

    « Bien-être et travail« , voici le titre de la conférence organisée par Harmonie mutuelle et présentée à Bordeaux par Michel Cymes jeudi dernier devant 1 200 personnes.

    Qu’est-ce que j’attendais de cette conférence ?

    Pour être franc, avec un présentateur pareil, je recherchais dans l’ordre :

    • quelques arguments chocs
    • quelques anecdotes propres à marquer les esprits

    Et donc ?

    Voici en vrac quelques éléments correspondant à mes attentes :

    • Nous gagnons près d’un mois d’espérance de vie par trimestre.
    • Nous passons près de 12% de notre vie au travail. Il s’agit du 3ème temps d’occupation de notre vie. En temps cumulés, cela représente près de 9 ans !
    • 97 % des dirigeants pensent que la santé de leurs collaborateurs est bonne.
      Mais d’où vient cet aveuglement ?
    • 44 % des salariés souffrent de stress.
    • Selon une étude récente issue d’Harvard & Stanford, des salariés stressés pourraient perdre jusqu’à 38 % d’espérance de vie. Cela représente près de 30 ans ! (Je n’ai pas trouvé la référence. Si vous tombez dessus, je suis preneur).
    • Le 5ème métier recensé comme étant le plus stressant est « organisateur d’événements » ou  » responsable de communication » (A bon entendeur …)
    • Il faut faire la différence entre :
      • le stress choisi
      • le stress subi
        L’impact psychosomatique n’est pas le même.
    • Thomas HOLMES et Richard RAHE ont établi dans les années 70 une échelle du stress nommée « l’échelle du stress de Holmes et Rahe« .
    • 30 minutes d’activité physique par jour pourrait permettre de gagner jusqu’à 3 ans d’espérance de vie.
    • La sédentarité est le 4ème facteur de risque de décès dans le monde.
    • Le télétravail et le tiers-lieu (tel que des espaces de coworking, des incubateurs, des lieux publics) sont des sources de libération du stress.
      Pour autant, ils peuvent générer une perte de lien social au delà de 2 jours par semaine. Cette pratique n’était refusée jusqu’ici que pour cause de manque de contrôle par des responsables « old school ».
      Note perso : J’aime beaucoup cette définition au regard du grand nombre de responsables « old school » que je croise encore ;-).
    • Le stress chronique peut générer des migraines, de l’hypertension, des TMS (Troubles Musculo-Squelettiques), de la fatigue, des troubles du sommeil, etc.
    • La sieste en entreprise ne démarre pas en France pour de raison culturelles.
    • Le droit à la déconnexion est de plus en plus plébiscité.
    • Les personnes assises pendant plus de 6 heures par jour ont un taux de mortalité 20 % supérieur à celles qui sont assises moins de 3 heures par jour.

     

    Un petit plus ?

    Je termine par deux citations pleines de sens, et qui méritent d’être mentionnées :

    « Je ne suppose pas : je demande ! »

     

    « On ne peut pas être bien au travail si le collectif ne va pas bien »

     

    Session de rattrapage

    Harmonie Mutuelle a publié un best-of de la soirée (un aperçu de moins de 4 minutes) :

     

    ainsi que la version complète (là, vous en avez pour 2h15) :

     

    Bon visionnage !